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أخبار وطنية Mon point de vue sur le Mondial, le Qatar et les médias français : par Seifallah BLILI

Par Seifallah BLILI 

La Marsa, le 15/11/2022

 

Mon propos ici n'est point de prendre parti pour le Qatar, mais plutôt de dénoncer les manipulations de l'information livrée au gré des vents et des circonstances.

Aussi je considère que l'hystérie qui s'est emparé de certains médias européens et notamment français est honteuse et aberrante surtout quand on entend des voix s'indigner que le pays organisateur du Mondial ne respecte pas certaines valeurs occidentales, que l'homosexualité n'y est pas légalisée alors qu'on exige des migrants en Europe et en France tout particulièrement qu'ils respectent les valeurs, les traditions et le mode de vie du pays d'accueil et ce débat est plus que jamais d'actualité.

Par ailleurs, le Qatar tant décrié 10 ans après que lui ait été attribuée l'organisation du Mondial est pourtant le second investisseur étranger en France.

Est-ce que l'argent roi n'a pas d'odeur au pays des lumières ? Et puis, jetons un œil dans le rétroviseur et essayons de rappeler comment cette France a-t-elle traités dans un passé pas très lointain les travailleurs nord-africains qui ont œuvré à sa reconstruction dans les années 50/60? N'avaient-ils pas été parqués dans des bidonvilles et notamment celui de Nanterre sans eau courante avec de la boue jusqu'au genoux ? Ceux-la même qui ont travaillé dur dans la reconstruction d'un pays sorti exsangue de deux guerres successives- 2ème guerre mondiale et celle d'indochine-.

Ces travailleurs qui avaient contribué à la construction du périphérique parisien et du quartier de la Défense notamment ou comme manoeuvres à deux sous dans les usines Renault de Billancourt et celles de Citroën du quai de Javel. Et parmi eux se trouvaient beaucoup d'Algériens auxquels a été imposé un couvre feu dans le but de leur interdire des attroupements et des manifs en soutien au FLN qui combattait pour l'indépendance de l'Algérie.

Et quand ils ont osé sortir un soir d'octobre 1961manifester contre cette injustice, la police du fameux préfet Maurice Papon les avaient massacrés jetant des dizaines d'entre eux dans la seine.

De plus, pourquoi les médias français qui s'indignent tant du sort des ouvriers au Qatar ne pipent pas mot sur le pillage de l' Afrique par les requins français du type Vincent Bolloré ou du travail d'enfants mineurs dans les mines d'uranium au Niger pour faire tourner leurs centrales nucléaires?

Ces mêmes médias ont-ils jamais osé ouvrir des dossiers enterrés depuis des années comme ceux concernant les dizaines de milliers de combattants nord-africains et tirailleurs Sénégalais tombés sur les champs de bataille à Verdun en 1914 et au cours de la sanglante bataille de Monte Cassino lors de la seconde guerre mondiale, où ils étaient en première ligne comme chairs à canons, des guerres qui ne les concernaient pas.

Il y a une vidéo qui circule sur fb dans laquelle un ancien combattant sénégalais raconte comment de retour au Sénégal, ceux parmi ses compagnons qui avaient osé réclamer leurs indemnités de guerre furent fusillés, massacrés par l'armée coloniale française.

Ou encore le traitement inhumain réservé aux Harkis rapatriés d'Algérie en 1962 et installés dans un camp de concentration construit spécialement pour eux à Rivesaltes dans la région de Pau, d'où les plus âgés n'en sortirent que pour être enterrés dans l'anonymat sans fleurs ni couronnes.

Le Qatar sera le centre du monde durant le mois à venir et c'est insupportable pour certains pour des raisons que nous ne devons cautionner. Dès lors, refusons la vindicte à laquelle des esprits belliqueux veulent nous associer, évitons de tomber pas dans le piège de la discrimination et de la stigmatisation orchestrées par les lobbies en service commandé, avec à leur tête d'affreux criminels, les BHL et consorts.

Quoiqu'il en soit cerains pays d'Occident qui croient encore pouvoir tout régenter n'en finiront jamais de régler leurs dettes et ne s'affranchiront pas de sitôt de tous les malheurs qu'ils ont semés sur l'autel de leurs seuls intérêts et prospérité.